Bonneau Régina (Marie-Reine) (1880-1960)* ref.75

Soeur Joseph Melchior, soeur de la Providence, selon son acte de baptême, c’est le nom de Marie-Reine Bonneau qui a été identifié par le prêtre.

Photo de Régina Bonneau (soeur Joseph Melchior Providence)

À noter dans le dictionnaire des Bonneau identifié comme Régina Bonneau et aussi par ses pairs, mais le nom Régina n’apparaît pas dans l’acte de naissance. Par contre dans les recensements de 1891 et 1901 le nom de Régina apparaît.

  • Année et lieu de naissance : 1er septembre 1880 à St-François-de-la-Rivière-du-Sud, QC
  • Année et lieu du décès :  27 mai 1960 à l’asile de la Providence Montréal, QC
  • Nom du père :  Bonneau Gédéon (1856-1933 )* ref.40
  • Nom de la mère :   Lemieux Marie (1856 -1926)
  • Profession :    Religieuse des soeurs de la Providence à Montréal QC, cuisinière et aide aux pauvres, voir plus bas sa biographie
  • Vocation de religieuse  : Entrée au noviciat le 18 mai 1903 et professe le 18 janvier 1905


Texte retrouvé dans les archives des ralliements des familles Bonneau. Malheureusement le texte n’est pas signé, mais il est fort probable qu’il a été écrit par Gilles Bonneau 


Sœur Régina Bonneau

 

La misère était t’elle à Montréal pendant les pénibles années de la Grande Dépression des années 30’ que spontanément, les ressources offertes aux plus démunis se sont multipliées afin de soulager quelque peu leur désarroi. Au cours de ces années demeurées mémorables, une porte s’ouvrait à tous les midis de la semaine sur la rue Saint-Hubert au coin de Sainte-Catherine à Montréal… Un visage tout en douceur et toujours souriant s’offrait aux nombreux miséreux venant quémander leur bol de soupe quotidienne. «Sœur Bonneau», Sœur Joseph-Melchior en communauté chez les religieuses de la Providence, s’activait à ses chaudrons pour ses «chers enfants perdus dans la misère» en plus de s’occuper de fournir quotidiennement les repas aux nombreux pensionnaires de «l’Asile de la Providence» dont faisait parti : «l’Institut Bruchési». Cet immense complexe immobilier aux allures défraîchies occupait à l’époque une très large place sur le quadrilatère des rues : Berri, Démontigny, Saint-Hubert et Sainte-Catherine dans l’est de Montréal. La station de métro «Béri-Démontigny» a remplacé aujourd’hui cette vénérable institution.

                  Régina Bonneau est née à Saint-François de Montmagny, le 1 septembre 1880, du mariage de Gédéon Bonneau et de Marie Lemieux. L’aînée d’une famille de 14 enfants dont Adélard, père de Louis-Philippe Bonneau, président-fondateur du Ralliement des familles Bonneau, elle fut très tôt plongé dans le quotidien de la cuisine et l’oubli de soi en étant «le second» de sa mère auprès de cette grande famille élevée sur la ferme. Cet oubli de soi, «Sœur Bonneau» l’a pratiqué toute sa vie ayant été aux fourneaux durant 46 années dans les diverses institutions administrées par les Sœurs de la Providence dont 11 années à Joliette et 35 ans à l’Asile de la Providence. Partout où elle a passé, elle a laissé un souvenir de patience, de grande bonté et de dévouement exceptionnel.

                  Les faibles, les pauvres avaient toute son attention. L’Asile de la Providence, ce foyer de toutes les infortunes a bénéficié durant plus de 40 années de cette remarquable richesse de cœur et de ce dévouement qu’elle prodiguait avec tant d’abnégation. Pendant de nombreuses années, l’Asile vivait de la charité publique. Deux fois la semaine, Sœur Joseph-Melchior se rendait avec la voiture à traction animale au marché public afin de recueillir les aumônes et les offrandes des maraîchers. Elle composait son menu au gré des dons qu’elle rapportait. Alors que tout était rationné en ces temps de crise et de guerre, elle s’ingéniait à donner à tous une nourriture substantielle et particulièrement, à tous les miséreux qui venaient frapper à sa porte.

                  En 1951, «Sœur Bonneau», âgée et malade dut déposer les armes mais ne demeura pas inactive. Elle participa dans la mesure de ses forces à «l’Oeuvre de la Soupe» qu’elle a contribué à créer. Cet œuvre, longtemps confondu avec les services donnés par l’hospice Saint-Antoine situé sur la rue de la Commune et devenu en 1975 l’Accueil Bonneau, accueillait les pauvres, les indigents et les sans abris en leur offrant sur place une soupe chaude et consistante au grand plaisir de Sœur Joseph-Melchior.

Au matin du 27 mai 1960, à l’âge de 79 ans, cette religieuse au cœur généreux qui semblait toujours trouver plaisir à rendre service aux autres, décéda à l’Asile de la Providence dans la plus grande discrétion après avoir servi son prochain avec humilité et respect.


Photo de soeur Joseph Melchior (Régina Bonneau) possiblement au moment de faire ses voeux en 1905.


Photo de soeur Joseph Melchior (Régina Bonneau) vers 1940 à la ferme chez son père


Voici une biographie faite par les soeurs de la Providence. 5 pages en tout avec la couverture. Un beau trésor que les religieuses nous laissent et un bel hommage à cette grande dame qui a aidé comme elle le pouvait les démunis.  




Recherches :Bonneau Louise (1969 - )*ref.540

© Louise Bonneau 2021